Un ministre ougandais abattu et sa fille assassinée (vidéo)

Le ministre ougandais des transports, ancien chef de l’armée, a été blessé par balle mardi lors d’une attaque qui a tué sa fille et son garde du corps, a déclaré la porte-parole du gouvernement.

Le général Edward Katumba Wamala, qui a dirigé les forces armées entre 2013 et 2017, a été la cible de coups de feu alors qu’il conduisait dans la banlieue nord de Kampala, la capitale, selon le porte-parole Chris Baryomunsi.

Le ministre “a été la cible d’une attaque ce matin … Sa fille et son garde du corps ont été abattus et sont morts sur place”, a déclaré mardi à l’AFP Baryomunsi.

Le général Katumba a été transporté à l’hôpital avec des blessures par balle et est soigné. Les enquêteurs ont pris en charge la scène du crime », a-t-il ajouté,« l’enquête déterminera le mobile et les responsables »de cette attaque.

La porte-parole de l’armée ougandaise Flavia Byekwaso a confirmé l’attaque.

Des témoins ont déclaré aux chaînes de télévision locales que quatre hommes masqués sur deux motos avaient tiré à plusieurs reprises sur la voiture du pasteur.

Des images diffusées sur ces deux chaînes et sur les réseaux sociaux montrent que le véhicule – facilement identifiable grâce à la plaque d’immatriculation verte réservée aux militaires – est jonché de dizaines de trous.

Dans une vidéo destinée à ses enfants et vue par l’AFP, Edward Katumba Wamala a affirmé que ses bras avaient été blessés.

“J’ai survécu. Nous avons perdu Brenda. C’est le plan de Dieu. Je vous aime”, leur a-t-il dit.

– Série de meurtres –

Le président Yoweri Museveni a qualifié les assaillants sur Twitter de “porcs qui ne connaissent pas la valeur de la vie”.

«J’ai parlé au général Katumba au téléphone deux fois. Nous prenons bien soin de lui », a-t-il écrit, ajoutant que les autorités« ont déjà des indices sur ces assassins ».

Cette attaque est la dernière d’une série de meurtres visant des personnalités ougandaises de la même manière ces dernières années.

En juin 2018, Ibrahim Abiriga, l’un des dirigeants du Mouvement de résistance nationale (NRM), le parti du président Museveni, a été abattu par des hommes à moto.

En mars 2017, le porte-parole de la police ougandaise Andrew Kawes a été tué dans la même zone que l’attaque de mardi. Des témoins ont déclaré avoir vu quatre hommes masqués perchés sur deux motos lui tirer dessus.

En mars 2015, Joan Ksezi, un procureur enquêtant sur une attaque djihadiste à Kampala en 2010, a été abattu par des motocyclistes alors qu’il rentrait chez lui.

Personne n’a été condamné pour aucun de ces trois meurtres.

TV5