Il avait passé la soirée avec lui. Un ami de l’homme tué avec un sabre sur le crâne au pied de son immeuble à Moissy-Cramayel (Seine-et-Marne) dans la nuit de samedi à dimanche, témoigne. Trois suspects ont été arrêtés.
C’est la peur qui règne ce lundi dans la maison du bailleur Valhofis, rue de l’Égalité 100, à Moissy-Cramayel (Seine-et-Marne), après le décès d’Arthur, un locataire du premier étage, dans le nuit du samedi au dimanche, sauvagement battue au sabre. Il est décédé dimanche après-midi à l’hôpital de Melun. Il avait 41 ans.
La police municipale de sécurité du commissariat d’agglomération de Melun Val de Seine a arrêté trois suspects toujours en garde à vue. L’un d’eux, R., a 38 ans. Les deux autres sont dans la trentaine. Pendant ce temps, les langues se relâchent dans le bâtiment de trois étages.
«Ce n’est pas une question de cœur, ni d’argent. Arthur ne devait rien à personne. Il vivait seul avec son chien. Il avait fait des bêtises dans sa jeunesse, puis il était dans la Légion étrangère et s’est installé. Aujourd’hui, il a été apprécié », commence Marc (le prénom a été changé), son bon ami et voisin.
“Son chien était un animal de compagnie, pas une arme”
Sur les faits eux-mêmes, dit-il. «Nous avons été invités à séjourner avec notre ami d’enfance à la Cité du Parc à Moissy. Mais ce n’est pas sa petite amie! Il avait grandi avec elle et était aussi ami avec ses frères. R., le père de son premier enfant, s’est couché dans sa maison alors qu’il n’était pas invité. Nous nous sommes battus avec lui là-bas. Puis nous sommes rentrés à la maison vers 3 heures du matin. J’étais chez moi dans le salon. Soudain, j’entends la voix d’Arthur dire Pourquoi fais-tu cette merde près de chez moi? Puis j’entends une autre phrase qu’il n’a jamais terminée. Alors j’ai quitté ma maison… »Il s’arrête.
«Je l’ai vu par terre, saignant, pas de mâchoire, la tête ouverte. J’ai vu son cerveau battre comme un cœur. Je lui ai parlé. Je sais qu’il m’a entendu… »il respire. «C’est de la barbarie! De plus, le quartier a entendu un bruit fort juste avant. Je me demande s’ils ne l’ont pas claqué sur le pare-chocs pour l’assommer. “

Il poursuit: «Pour moi, R. est revenu parce qu’il avait été battu à la Cité du Parc dans la soirée. Il avait honte. Ils sont revenus à plusieurs. J’ai trouvé l’épée qui a frappé mon ami au sol: elle était tournée à un angle de 90 degrés … »Un signe de la violence commise qui fait remonter ma colonne vertébrale.
Marc se souvient de son «copain»: «Il n’est même pas descendu avec son pit-bull. Son chien était un animal de compagnie pour lui, pas une arme. S’il était descendu avec sa fosse, il ne serait peut-être pas mort. Mais Arthur avait une fierté: il a toujours dit qu’il n’avait pas besoin d’un chien pour résoudre les problèmes. “
Les voisins sont toujours sous le choc
Marc repense à la soirée avec l’ami d’enfance de la victime. «R. bu moins que d’habitude. Il y avait de nombreuses masses basses. Comme s’il préparait quelque chose après. Arthur ne s’y attendait pas. Il est rentré ivre à la maison. “
Les voisins du défunt ne peuvent pas le croire. «Cette nuit-là, j’ai entendu des gens courir, des insultes aussi. Pour une fois, j’aurais dû appeler la police », soupire l’un d’eux. «Son chien me dérangeait, oui. Mais cela n’autorise personne à tuer des choses insignifiantes. J’ai hurlé toute la nuit … “
Un autre confirme qu’il vivait seul dans son appartement avec un chien … ou deux. «Nous avons toujours dit bonjour, mais nous ne connaissions pas sa vie. Il était responsable de la logistique et accueillait souvent des amis le week-end. “
Les fleurs et la bougie qu’ils ont placées sur le site de la violente attaque, visibles depuis la traînée de sang sur l’asphalte, ont disparu. A la mairie de Moissy-Cramayel, on regrette «ce drame à la suite d’une bagarre», a déclaré le chef de cabinet du maire, Line Magne, sans connaître la victime. L’autopsie du corps du défunt est prévue mardi. Au parquet Melun, nous préférons ne rien dire de plus tout de suite.
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Ref. : leparisien.fr