Le procès devant la cour d’assises du Val-d’Oise des émeutes de Beaumont de 2016, qui devait débuter en novembre dernier, a été reporté en raison de la crise sanitaire. Six personnes doivent comparaître, certaines pour tentative de meurtre des gendarmes.

C’est une épreuve qui promet d’être soumise à un stress très élevé. Un des frères d’Adama Traoré, Bagui, 29 ans, soupçonné de tentative de meurtre par la police lors des violences qui ont suivi la mort du jeune homme en juillet 2016, sera jugé devant la cour d’assises du Val du 21 juin au 9 juillet. Oise. on a entendu mardi le parquet de Pontoise.

Initialement prévu pour juin 2020, le procès a été retardé en raison de Covid en novembre, avant d’être encore retardé. La mort d’Adama Traoré, 24 ans, dans une gendarmerie, il y a cinq ans, a déclenché cinq nuits d’escarmouches dans le Val-d’Oise. Treize gendarmes et policiers avaient été légèrement blessés, principalement par des armes à feu.

Bagui Traoré, 29 ans, inculpé de tentative de meurtre sur des personnes détenant l’autorité publique depuis mars 2017, avait été déféré devant un tribunal par un juge d’instruction, mais pour des qualifications moins graves de violence intentionnelle, un crime.

Près de 80 parties civiles

Le parquet de Pontoise a alors fait appel. Et la salle d’examen de la cour d’appel de Versailles avait finalement suivi l’analyse du procureur et ordonné un renvoi devant une cour d’assises pour «tentative de meurtre commise en bande organisée».

Pour ce procès d’assises, près de 80 personnes sont devenues parties civiles, pour la plupart des gendarmes. Selon les informations du Parisien, ce processus a dû être extraordinaire. Elle s’annonçait très chargée, la salle d’audience de la cour d’assises devait être agrandie en entrant dans la salle des Pas Perdus pour accueillir l’ensemble de l’audience.

Les jurés devront répondre à 1 700 questions à l’issue des auditions. Ainsi, deux jours de délibération étaient prévus pour permettre au tribunal de se prononcer. Bagui Traoré doit être jugé avec cinq autres personnes, dont son partenaire. Il est emprisonné depuis 2016.


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Sa famille dénonce depuis des années le «harcèlement judiciaire» pour sa lutte pour faire la lumière sur la mort d’Adama, érigée en symbole de la brutalité policière. L’homme noir de 24 ans est décédé le 19 juillet 2016 à la caserne Persan près de deux heures après son arrestation dans sa ville de Beaumont-sur-Oise, après avoir été poursuivi par une chaude journée.

Il a ensuite tenté d’échapper à la police lors d’une opération visant son frère Bagui, soupçonné d’extorsion. Depuis cinq ans, les juges d’instruction tentent de déterminer les causes de ce décès, sur la base d’une expertise médicale dont les conclusions diffèrent quant à la responsabilité des gendarmes, qui à ce stade n’ont pas été inculpés.

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Ref. : leparisien.fr

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