Fatou Bensouda a rencontré les autorités et les représentants des communautés touchées par le génocide. L’avocate gambienne approche de son terme, mais elle continue d’appeler le gouvernement de transition à remettre à ses suspects accusés par la CPI de crimes commis au Darfour.

Avec notre correspondant régional à Nairobi, Sébastien Németh

C’est une visite unique, mais surtout symbolique. Fatou Bensouda s’est rendue au Darfour pour la première fois. Quand elle quittera ses fonctions dans quelques jours, le procureur de la CPI dit la puissance soudanaise a demandé à nouveau remettre à la Cour les personnes faisant l’objet de mandats d’arrêt internationaux.

Il y en a quatre. L’ancien président Omar el-Béchir, déjà soumis à diverses poursuites judiciaires à Khartoum, Abdelrahim Muhammad Hussein, ministre sous l’ancien régime, Ahmed Haroun, ancien haut responsable de la sécurité et enfin Abdallah Banda Abakaer. Cet ancien chef rebelle du JEM est le seul à ne pas être détenu. Il est toujours recherché.

Pour le chercheur Cameron Hudson, c’est un ” premier grand test pour voir si le nouveau gouvernement au Darfour peut avoir une réelle influence Après l’accord de paix entre Khartoum et les rebelles, plusieurs membres des groupes armés ont en effet rejoint les autorités de transition. Le nouveau gouverneur du Darfour, l’ancien chef rebelle Minni Minnawi, a également soutenu les revendications de Fatou Bensouda ce week-end.

Selon Human Rights Watch, le Soudan est légalement obligé d’extrader les quatre hommes à moins que les autorités nationales ne prouvent qu’ils les jugeront pour les mêmes chefs d’accusation. Cependant, l’organisation estime que les procédures soudanaises sur le Darfour ne progressent pas. L’ONG a ajouté que les lacunes et les obstacles juridiques dans la loi pourraient rendre impossible un procès équitable au Soudan.

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Ref. : rfi.fr/fr/afrique/

A REGARDER ABSOLUMENT…

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