Somalie: accord sur l’organisation des élections dans les 60 jours

Avec notre correspondant à Nairobi, Albane Thirouard

À la mi-avril, la prorogation du mandat du président Mohamed Farmajo, qui a expiré le 8 février, a provoqué de violents affrontements dans la capitale. Début mai, le président avait finalement abandonné, en déléguant le processus électoral au Premier ministre. Ce dernier a ensuite mené à huis clos, ce qui a débuté le 22 mai et a abouti à l’accord signé jeudi 27 mai.

Avec cet accord, les autorités somaliennes ont présenté une feuille de route pour l’organisation des élections. La première étape consiste à terminer la composition du bureau de vote d’ici dimanche.

Ensuite, les élections devront avoir lieu dans les 60 jours selon un ordre du jour fixé ultérieurement par le bureau de vote. Le vote aura lieu selon un système électoral indirect avec des délégués spéciaux élus par les clans votant pour les parlementaires. Les parlementaires qui élisent ensuite le président. En vertu de l’accord, chaque région semi-autonome désignera deux lieux pour organiser ces élections.

Le Premier ministre somalien a également appelé au respect d’un quota de 30% de femmes élues au parlement.

L’accord a été accueilli avec soulagement et applaudi tant par l’opposition que par la communauté internationale, les tensions de ces derniers mois ayant accru les craintes d’une escalade de la violence.

L’Union africaine, l’Organisation des Nations Unies et l’Union européenne, entre autres, se sont déclarées prêtes à aider la Somalie >> rédigé cet accord historique Le président Farmajo a remercié son Premier ministre et salué son rôle de chef de file dans les négociations.