Cependant, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire maintient l’objectif de croissance en 2021 malgré les mauvais chiffres du premier trimestre.
Après une baisse historique de l’activité en France en 2020, le premier trimestre 2021 sera toujours marqué par la pandémie. Selon l’INSEE, le produit intérieur brut (PIB) de la France a finalement reculé de 0,1% sur cette période, alors que les premières estimations prévoyaient une croissance de 0,4%.
Cette forte correction s’explique par «l’intégration des données de construction, bien moins dynamique que les extrapolations mobilisées lors de l’estimation initiale», explique l’Institut national des statistiques dans un communiqué. En effet, l’activité dans ce secteur a été réduite à + 0,5% contre + 4,2% précédemment. Les investissements y ont également été bien inférieurs à ce que l’INSEE avait initialement estimé.
Cependant, en marge d’une visite d’entreprise à Villeneuve-la-Garenne (Hauts-de-Seine), Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, reste attaché à un objectif de croissance du PIB de 5% en 2021. Le gouvernement s’attend à une forte reprise de l’activité de l’été grâce à la campagne de vaccination et à la poursuite du déconfinement. Un avis partagé par les projections de la Banque de France, qui mise sur une croissance de 5,5%. L’OCDE et la Commission européenne sont encore plus optimistes avec une croissance de respectivement 5,9% et 5,7%.
Les autres parties de l’entreprise ont également été révisées, mais dans une moindre mesure. Par exemple, la consommation des ménages, encore fortement contrainte par les contraintes sanitaires en début d’année, n’a augmenté que de 0,1% (contre 0,3%), la production est restée stable (contre + 0,4%) et les investissements n’ont augmenté que de 0,2% (contre + 2,2%). ). Dans ces conditions, le PIB du premier trimestre était encore de 4,7% en dessous du niveau de fin 2019, juste avant le début de la crise sanitaire.
Forte baisse des dépenses en avril
En avril, la dépense de consommation des ménages en France a fortement baissé par rapport à mars, en baisse de 8,3% sur un mois, après s’être contractée de 0,3% en mars. «Cette baisse est principalement due à l’achat de produits manufacturés (-18,9%) et s’explique par la mise en place du troisième confinement le 3 avril 2021 sur l’ensemble du territoire», explique l’Insee. Cependant, par rapport à avril 2020, la dépense de consommation finale des ménages français a encore augmenté de 32%. De plus, les cartes seront progressivement remaniées avec la sortie progressive du déconfinement. Selon l’Insee, le moral des ménages s’est amélioré dès le mois de mai, dans le sillage de l’assouplissement progressif des restrictions sanitaires.
Dans le même temps, les prix à la consommation ont augmenté de 1,4% d’une année sur l’autre en mai, contre 1,2% en avril, a indiqué vendredi l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) dans son estimation initiale. «Cette hausse de l’inflation serait principalement le résultat d’une accélération des prix de l’énergie. Les prix des produits manufacturés seraient stables après avoir chuté en avril. La baisse des prix alimentaires devrait être un peu moins prononcée que le mois dernier. Les prix des services et du tabac ralentiraient », détaille l’Insee.
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