Pour protester contre la récente censure du Conseil constitutionnel, des réunions ont eu lieu dans tout le pays. Le président de la région Grand-Est est saupoudré de farine.
Mobiliser les langues régionales. Plusieurs réunions se sont tenues dans toute la France samedi dernier pour contester la censure par le Conseil constitutionnel d’une partie du projet de loi sur les langues régionales. En particulier, celui de l’apprentissage dit immersif, qui consiste à consacrer la pratique de la langue régionale à l’école pendant une partie substantielle du temps scolaire. Op 21 mei waren de wijzen in feite van mening dat deze praktijk in strijd was met artikel 2 van de grondwet, dat bepaalt dat ‘individuen in hun betrekkingen met overheidsdiensten en openbare diensten geen gebruik mogen maken van het recht om een andere taal te utiliser. que le français ».
Cette décision avait provoqué de vives réactions dans la sphère politique. En première ligne, notamment, le patron du moderne François Bayrou et le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian. Tous deux avaient fait appel directement au chef de l’Etat pour trouver une solution et préserver les langues régionales. Ce samedi, ils ont été soutenus par des milliers de manifestants à travers le pays, à la demande des réseaux d’écoles immersives.
Jean Rottner fleuri
A Colmar, ce sont environ 200 personnes qui ont frappé sur le trottoir contre la décision des Sages. Le rassemblement alsacien avait attiré de nombreux candidats aux élections régionales et départementales suivantes, tandis que le drapeau rouge et blanc de l’Alsace était omniprésent. «La seule façon de faire en sorte que mes enfants deviennent de véritables locuteurs de l’Alsace et transmettent plus tard à leurs enfants une langue qui est dans leur famille depuis des siècles, c’est l’éducation par immersion», explique Cécile. Walschaerts, Belge mariée à une Alsacienne et mère de deux petites filles de 7 et 5 ans, qui ont suivi leurs années de maternelle en immersion alsacienne / allemande.
Parmi les manifestants, le président de la région Grand-Est Jean Rottner. Au sortir de la mobilisation, l’élu a été saupoudré de farine. On a entendu des cris de «traître» et de «criminel». Un inconvénient que l’élu semble avoir pris avec la philosophie. «Aller chercher de la farine à cette occasion par un autonome est une forme de reconnaissance. Je suis très sensible à cet hommage aux pâtisseries alsaciennes », écrit-il sur Twitter.
VIDÉO. Le président de la région Grand Est en farine lors d’une manifestation
C’est sans doute à Guingamp que la mobilisation a été la plus forte. Loin des 40 manifestants à Lille, ce sont plusieurs milliers de personnes qui ont défilé en Bretagne. Cette rencontre était organisée par le réseau Rouedad Ar Brezhoneg et le centre culturel breton Ti Ar Vro. Nos confrères de l’ouest de la France précisent que des dizaines de syndicats, mouvements politiques et associations ont appelé à des manifestations pour défendre l’enseignement des langues régionales.
«Les gens sont là parce qu’ils ont peur de la fermeture des écoles associatives. La décision du Conseil constitutionnel pourrait les priver de tous leurs financements ” et “ met en doute une pédagogie utilisée depuis plus de 50 ans ”, explique le député du Morbihan Paul Molac (Libertés et Territoires), présent parmi les 6000 manifestants bretons (selon la préfecture, 10 000 selon les organisateurs). Il est l’auteur du projet de loi partiellement censuré par le Conseil constitutionnel.
A Pau, la ville de François Bayrou, environ 400 personnes ont entouré le maire de la ville pour le soutenir. Le député Jean Lassalle était également présent. Des centaines de manifestants ont également défilé à Bastia ou à Perpignan. En Corse, des chants polyphoniques ont clôturé la manifestation de près de 200 personnes en fin de matinée, dont le leader du mouvement indépendantiste “Corsica Libera” et le président de l’Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni, devant les immeubles de l’inspection académique pour la défense de la langue corse. Deux banderoles ont été dépliées avec le message «Pour que nos langues vivent». “C’est une mobilisation fondamentale.” Le Conseil constitutionnel a nié un fait démocratique. Ce qui se passe est très grave. Il met au défi tous les appareils d’enseigner la langue corse », a déclaré Ghjiseppu Turchini, professeur de langue corse, au micro.
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Ref. : leparisien.fr