Les enquêteurs tentent de comprendre les motivations de la septuagénaire qui a assassiné de sang-froid une mère de 40 ans dimanche soir à Emerainville et blessé l’un de ses voisins. Le tireur a été placé en garde à vue après l’intervention du Raid. Les habitants racontent cette soirée mouvementée.
La place Saint-Just, à Émerainville (Seine-et-Marne), avait retrouvé son calme habituel lundi matin. Au lendemain de l’intervention du Raid dans ce quartier calme, la stupéfaction règne. «Je les connaissais tous les trois en tant que clients. J’ai la chair de poule », raconte Mohand, 40 ans, cuisinier au restaurant La Gascogne, à deux pas de la scène du drame.
Dimanche, vers 19 heures, pour des raisons que les chercheurs n’ont pas encore déterminées avec précision, Michel, 73 ans, a tiré plusieurs coups avec un revolver de calibre 38 en direction de Jennifer. Cette mère de 40 ans, avec qui il aurait eu une relation amoureuse depuis quelques mois, a reçu un coup à la tête et à la poitrine. Elle n’a pas survécu à ses blessures. L’autopsie de son corps est prévue mardi.
Rabah, 60 ans, ami de la victime où s’est déroulée la scène, a été grièvement blessé à la poitrine par des coups de feu de Michel. Lorsqu’il a été transporté par hélicoptère à l’hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière, son pronostic vital était en jeu. Il semble hors de danger le lendemain de son arrivée aux urgences.
“Personne ne pouvait plus s’approcher, il y avait un périmètre de sécurité”
«Je travaillais dans la rue avec un ami et un voisin. Nous avons entendu quatre explosions, mais nous n’étions pas inquiets, nous pensions que c’était à la télévision. Et puis nous avons entendu les gens crier, nous avons pensé que quelqu’un était mal à l’aise. C’est calme ici », dit Moussa, un habitant de la place Charlotte-Corday à proximité.

Ce n’est que quelques minutes plus tard, lorsqu’ils ont vu des gens courir partout, qu’ils ont réalisé la gravité de la situation. Ceux qui se trouvaient dans le bâtiment ont appelé et ont parlé d’une prise d’otages. Personne ne pouvait plus s’approcher, il y avait un périmètre de sécurité », poursuit la trentenaire.
Après avoir tiré les coups de feu dans l’appartement de Rabah, situé au rez-de-chaussée d’un immeuble, Michel s’est rendu chez lui, au premier étage d’un immeuble adjacent. Avec la firme ne veut pas sortir.
Outre les pompiers, le sous-préfet, un substitut du procureur et deux adjoints à la mairie d’Emerainville, une quarantaine de policiers sont bientôt sur les lieux: des personnels du commissariat de l’agglomération de Noisiel, de la Société départementale d’intervention, de la police judiciaire de Meaux. , mais aussi le Raid., une unité d’intervention spécialisée dans les négociations et les attaques.
Condamné à une peine d’emprisonnement pour vol qualifié
Si Michel – qui était seul à la maison – expliquait rapidement qu’il n’avait pas l’intention de tirer sur la police, il ne pouvait être exclu qu’il attendait sa vie. L’atmosphère était électrique, les habitants du quartier ont été invités à rester chez eux. Les enfants du septuagénaire ont tenté de convaincre leur père de se rendre par téléphone et ont négocié avec le Raid. Le service d’élite n’a pas eu à prendre d’assaut. Michel est parti vers 22h30. Il était calme au moment de son arrestation.
Michel a été placé en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire de Meaux, chargée de l’enquête par le parquet de Meaux. La police devra clarifier les motivations de cet homme au passé judiciaire difficile. Sont-ils sentimentaux, comme nous l’avons déjà dit, ou d’un autre ordre?
Dans les années 80, Michel aurait été condamné à la prison pour avoir commis des vols qualifiés. Mais depuis, on n’en parlait plus et il était parfaitement intégré au quartier. “Il était gentil. Il est allé au tabac pour jouer aux cartes à gratter”, se souvient Mohand. Avant de se confier dans sa phrase, “Jennifer était une femme souriante, très ouverte. Rabah est un homme qui ne se fait pas entendre, une figure du quartier.”
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Ref. : leparisien.fr