Le président met en garde contre un échec de la politique de développement. Et prévient que l’Europe “pourrait également payer cher en termes de migration”.
Les deux jours d’Emmanuel Macron au Rwanda et en Afrique du Sud ont également été l’occasion de distiller des messages très politiques sur la scène française. Cela ressort de l’interview qu’il a donnée au JDD en marge de ce voyage, dans laquelle il prônait un «plan Marshall» post-Covid pour l’Afrique. “Si nous sommes complices de l’échec de l’Afrique, nous serons responsables, mais nous paierons aussi cher, notamment en termes de migration”, a déclaré le président, mettant en garde contre “un échec” de l’élaboration des politiques: ne pas avoir d’opportunité économique, si nous ne les éduquons pas, si nous n’avons pas de bons systèmes de santé en Afrique, ils émigreront. “
Le sujet n’est pas nouveau pour lui, loin de là. Le martèlement n’est pas non plus anodin dans ce contexte de campagnes pré-présidentielles, car la droite et l’extrême droite continuent de critiquer son bilan dans ce domaine. D’autant plus qu’il se dédouble, avec un message de constance sur le droit d’asile – un sujet sensible au sein de sa propre majorité, si souvent divisée sur le sujet … Et un plaidoyer pro domo, déplorant que “ la peur de l’autre se lève »:« La réponse à la question migratoire prendra du temps, car elle est exigeante, elle nous impose un investissement solidaire. Au passage, le chef de l’Etat s’oppose à la fin de l’irrecevabilité de ceux qui, comme Marine Le Pen (RN) ou Michel Barnier (LR), appellent à un moratoire sur l’immigration.
Messages politiques à Pretoria samedi dans un discours à la communauté française. Dans les jardins de l’ambassade, le président affiche son ambition de “changer l’apparence et l’esprit” de la relation entre la France et l’Afrique, qu’il tente de renouveler depuis quatre ans. En démantelant une série de sujets commémoratifs, comme lorsqu’il a reconnu “ les responsabilités ” de la France dans le génocide des Tutsi jeudi à Kigali, au Rwanda, sans demander explicitement le pardon – une question sensible en France – un moment où le Sud-De-Africain la presse lui a demandé une explication. En plaidant à Pretoria (Afrique du Sud) pour une «coopération» plus forte face à l’urgence sanitaire, alors que certains pays africains n’ont toujours pas reçu de vaccin, ni en matière économique.
Aux jeunes: “Nous leur dirons enfin que nous pouvons construire ensemble”
Espérant, dans un discours à la communauté française à Pretoria samedi, un nouveau “partenariat” avec les pays du continent, il s’adresse ici aux “millions de jeunes” qui en France “ont une histoire avec l’Afrique. générations. “” Nous leur dirons enfin que nous pouvons construire ensemble. Nous ne leur dirons plus: C’est un problème et vous devez appartenir. Nous leur dirons enfin: Vous avez une chance pour la France et vous nous aidez à développer cette histoire commune Dit-il, cette fois en clignant de l’œil vers la gauche.
En attendant le temps de faire le point, qui dira si sa politique africaine porte ses fruits dans un contexte de forte concurrence entre puissances, et alors qu’il est dépassé par la crise malienne (il a menacé de retirer les troupes du JDD de l’opération Barkhane si le pays devait aller “dans le sens” de l’islamisme radical), il s’agit aussi de jeter les bases. Et d’envoyer des messages au public. Car moins de douze mois avant l’élection présidentielle, le compte à rebours a commencé.
#Immigration #Emmanuel #Macron #veut #plan #Marshall #pour #lAfrique
Ref. : leparisien.fr