La présidente sortante est candidate à sa succession pour poursuivre le «virage» entamé en décembre 2015, lorsqu’elle a incliné le conseil régional d’Ile-de-France vers la droite. Et pour laquelle il a mené une politique dans laquelle la sécurité est devenue un marqueur incontournable.
Le bouclier de sécurité, un passage des beaux quartiers parisiens à la Seine-Saint-Denis, 2 milliards d’euros d’économies, 340000 tablettes et ordinateurs distribués aux lycéens – que l’opposition qualifie de “ matériel bas de gamme et peu fonctionnel ” – ou même un pass Navigo – nom de l’abonnement transport Ile-de-France – dont le prix a doublé (+ 5,20 €) pour compléter les fonds d’Ile-de-France Mobilités et «acte I de la révolution des transports», notamment avec 650 trains et RER neufs ou rénovés.
Le revirement a commencé fin 2015 lorsque la région Île-de-France a basculé vers la droite, affirme Valérie Pécresse (Libres!), Présidente sortante et candidate à sa succession. «Nous avons pris un certain nombre de tours, le premier est celui de la sécurité, car nous avons multiplié les budgets par cinq, notamment avec la police régionale des transports», explique Valérie Pécresse au début de son record, avec 150 millions d’euros dépensés en vidéo protection, soit 80 000 caméras qui devraient sécuriser les 9,4 millions de trajets quotidiens sur le réseau francilien.
Valérie Pécresse assure également qu’elle a «rééquilibré les crédits en faveur de la grande couronne», qui «avait oublié la grande de la politique régionale». Pour le candidat à la présidentielle, la comparaison est simple: «La ruralité rassemble 1/6 de la population et doit donc détenir 1/6 des crédits. “Pour ses opposants de gauche il n’y a pas de rééquilibrage, mais au contraire” une augmentation des inégalités “avec une baisse des subventions aux conseils départementaux. Et l’exemple de la Seine-Saint-Denis, où, selon eux, la subvention a est passé de 19 euros par habitant en 2015 à 6 euros en 2019. A l’inverse, le département des Hauts-de-Seine, souvent qualifié de «plus riche de France», serait le grand gagnant avec plus que doublé le don, de 4 à 9 euros par habitant.
Seine-Saint-Denis, le département le plus soutenu?
“Ces chiffres ont été tronqués dans leur intégralité”, répond l’équipe de campagne du candidat, pour qui “l’opposition ne garde que les allocations versées aux conseils départementaux, ce qui est une vision étroite de l’engagement de la région”. Et de souligner les 744 euros que la communauté dépense en moyenne par habitant pendant le mandat, soit 124 euros par an. “La Seine-Saint-Denis reste l’une des plus soutenues, avec un financement par habitant de 945 euros sur la durée du mandat”, a assuré l’entourage du président.
«Le bilan de Valérie Pécresse, c’est beaucoup de communication et en réalité pas très concret», résume Céline Malaisé, conseillère régionale sortante (PCF), qui milite désormais pour Clémentine Autain (BIA) dans le Val-de-Marne. Cependant, elle parvient à combiner les deux lorsqu’elle emprunte le périphérique au-dessus du siège de la région. «Pour montrer que la région était aussi la banlieue et pas seulement Paris», souligne Valérie Pécresse, ajoutant que ce changement d’adresse a permis de saisir «170 millions d’euros dans les cases», fruit de la vente d’une partie du Ressources de Paris. La majorité sortante pointe également un budget de fonctionnement en baisse, de 2,4 à 1,9 milliard d’euros par an pendant la durée du mandat.
Demander le coût de la location du nouveau siège
“Mais on ne sait toujours pas combien a coûté le déménagement et nous sommes locataires à Saint-Ouen, alors que l’hôtel particulier de la rue Barbet-de-Jouy n’a pas été vendu”, se plaint Nadège Azzaz, conseillère régionale et headlist (PS ). pour Audrey Pulvar dans les Hauts-de-Seine. «Cette démarche était une promesse structurante de l’agenda politique de Valérie Pécresse», poursuit-elle. Mais elle a mis tout le monde contre le mur, sans consultation. «Valérie Pécresse a une direction ultra-présidentielle et autoritaire de la région, qui est pourtant une institution collégiale et collective», poursuit Céline Malaisé.
Les lycées, le point noir?
Autre sujet sensible: les lycées, dossier le plus inachevé de ce premier semestre. Si la région s’engage dans un plan de rénovation de 6 milliards d’euros – dont 2,5 milliards ont déjà été dépensés – la réalité pour l’opposition viendra “aux premières pierres pendant six ans”. «Après les grands moments de communication, il n’y a pas de suite et personne sur le terrain ne voit rien venir», souligne Nadège Azzaz. Valérie Pécresse, à son tour, renvoie à son propre dossier dans l’affaire. «La gauche devrait avoir honte de l’état dans lequel elle a quitté les écoles secondaires. Elle devrait faire un mea culpa en public, pense-t-elle. En seulement six ans, personne ne peut rénover 200 écoles secondaires et construire 12 nouvelles écoles secondaires. “
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Chiffres clés en Ile-de-France
Nombre de départements: 8
Population: 12244807
Taux de chômage : 7,7% (de la population active au 4e trimestre 2020)
PIB par habitant (en 2018): 58 922 euros
Abstinence en 2015 au 1er tour: 54,1%
Abstinence en 2015 au 2e tour: 45,5%
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Ref. : leparisien.fr