L’ambassade du Cameroun en France condamnée une publication relayée par l’activiste et lanceur d’alerte Nzui Mainto

Ce lundi 20 mars 2023, madame Marcelle Ngo Anton se présentant comme employée à l’ambassade du Cameroun en France a laissé entendre qu’elle veillera désormais à ce que tous les dossiers des Bamilékés soient bloqués en France.

On peut lire « Tous les Bamis sont contents qu’AB (Amougou Belinga) soit incarcéré. Rien ne sera plus comme avant et c’est vos frères et sœurs qui vont lire l’heure en France. Je vois un dossier de Chez vous je bloque ». Des propos stigmatisants gravement la communauté Bamilékés au Cameroun et abondamment partagés et condamnés sur les réseaux sociaux.

Dans ce communiqué, SE André Magnus Ekoumou déclare que ladite publication relayée par Nzui Mainto contient « à minima deux éléments de contenus totalement faux » : il évoque d’abord le terme « Propriétaire du Cameroun » renvoyant à la gestion des postes importants du pays par les ressortissants de la région du Chef de l’État et l’inexistence du nom de l’auteur dans la liste du personnel de l’Ambassade du Cameroun en France.

L’ambassadeur condamné propose et ajoute en ce qui concerne les insinuations d’une institution clientéliste et tribaliste que ‘accompagnement des Camerounaises et des camerounais vivants dans l’hexagone, sans aucune distinction d’origine, de religion ni de genre dans l’ exercice harmonieux et dynamique de leurs multiples activités dans le respect des lois et règlements du pays d’accueil.»

Alors qu’on se serait attendu à des démarches pointues de l’ambassadeur qui va retrouver la nommée Marcelle Ngo Anton qui selon le communiqué à la fois usurpé le titre d’employée de cette institution mais plus grave, elle a stigmatisé une communauté qui constitue a 70% de la diaspora camerounaise. Plusieurs internautes pensent d’ailleurs qu’il s’agirait d’un nom d’emprunt de madame ARMELLE AGNÈS NDONGO qui serait effectivement employée de cette institution. Nous y reviendrons.

À la fin du communiqué, l’ambassadeur rappelle que la mission diplomatique du Cameroun en France est en conformité avec les très hautes instructions du Chef de l’État Paul Biya qui a déployé une mission de réconciliation et de remontage avec pour base « Ni Patriote ». , Ni Bas, Ni Nordiste, Ni Beti, Ni Anglophone, Ni Francophone, toutes et tous camerounaises et camerounais d’abord” un slogan sans “Ni Bamilékés” qui pourrait conforter l’idée de ceux qui ont souvent parlé du tribalisme d’Etat au Cameroun. Un oubli ? Notons que selon la CIA, la communauté Bamilékés constitue environ 22% de la population camerounaise.

Abdoul Raman